La
Principauté d'Andorre est un état de droit,
démocratique et social, qui maintient la structure
de la Coprincipauté, héritage de la signature
des « Paréages » en 1278 et 1288
(voir
histoire). L'Etat andorran est une Coprincipauté
Parlementaire (art. 1 de la Constitution).
1) Le chef d'Etat
Les deux Coprinces d'Andorre sont d'une
façon conjointe et indivisée le chef de
l'Etat.
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Joan
Enric
VIVES |
Emmanuel
MACRON |
A l'heure actuelle cette charge est exercée conjointement
par :
• Monseigneur Joan Enric VIVES,
évêque de la Seu d'Urgell (Ville catalane
la plus proche de la frontière avec l'Andorre)
• Monsieur Emmanuel MACRON, Président
de la République Française.
Leur rôle consiste essentiellement à garantir
le respect de la Constitution à laquelle ils
jurent ou ils promettent fidélité (art.
44-2)
Ils sont passés d'un pouvoir absolu, qu'ils exerçaient
rarement, à un pouvoir constitutionnel.
Ainsi, ils arbitrent et modèrent le fonctionnement
des pouvoirs publics et des institutions.
Ils convoquent à la demande du chef du Gouvernement
les élections générales, et nomment,
sur proposition du Parlement, le chef du Gouvernement.
Les deux Coprinces accréditent également
les représentants diplomatiques de l'Andorre
à l'étranger et reçoivent l'accréditation
des représentants étrangers en Andorre.
Ils nomment par ailleurs un représentant, à
raison d'un pour chaque Coprince, au niveau du Tribunal
Constitutionnel et du Conseil Supérieur de la
Justice.Chaque Coprince nomme un représentant
personnel pour l'Andorre afin de suivre les dossiers
de la Principauté.
2) Le Conseil Général
Le Conseil Général d'Andorre exerce le
pouvoir législatif, approuve les budgets de l'Etat,
promeut et contrôle l'action politique du Gouvernement.
Il comprend actuellement 28 conseillers élus
pour 4 ans. La moitié de ces conseillers sont
élus par circonscription locale à raison
de 2 pour chacune des 7 paroisses (voir géographie)
tandis que l'autre moitié est élue par
circonscription nationale.
Parmi leurs pairs, les parlementaires élus désignent
le "Síndic" - Président du Parlement
(Consell) - et le vice-président du Parlement
(Consell) –"Sous Síndic"-, qui,
avec deux secrétaires élus au sein du
Consell, composent le bureau du Parlement.
L'actuel président du Parlement (síndic
general) est Mr. Josep Dallerès Codina et le
vice-président (subsíndic general) est
Mr. Esteve López Montanya.
Depuis l'approbation de la Constitution, les normes
émanant du Conseil Général reçoivent
l'appellation unitaire de lois.
Voir
le site des dernières élections en Andorre
»
A
voir: Partis politiques d'Andorre »
Les Commissions Parlementaires au sein du Conseil Général
sont au nombre de huit et portent sur :
La politique intérieure, la politique étrangère,
l'économie, les finances et le budget, la politique
territoriale et l'urbanisme, la santé et l'environnement,
les affaires sociales, l'éducation - la recherche
- la culture et le sport, la Commission spéciale
pour la justice et la Commission ad hoc des Affaires
Extérieures.
3) Le Gouvernement
Le chef du Gouvernement est élu par le "Consell".
Xavier Espot Zamora, tête de liste des Démocrates
pour Andorre lors des élections législatives
de 2019, est le chef du gouvernement depuis le 16 mai
2019..
Le Gouvernement dirige la politique nationale et internationale
de l'Andorre, administre l'Etat et exerce le pouvoir
réglementaire. Le Gouvernement andorran est formé
par le chef du Gouvernement, et les Ministres placés
à la tête des ministères.
Le Gouvernement andorran élabore annuellement
le budget général et le soumet au Conseil
Général.
4) Comuns (Municipalités)
L'Andorre est divisée administrativement en sept
paroisses : Canillo,
Encamp,
Ordino, La
Massana, Andorre
la Vieille, Sant
Julià de Lòria et Escaldes-Engordany.
Les "Comuns" sont les organes qui représentent
et administrent les paroisses, approuvent et exécutent
le budget communal, fixent et réalisent leurs
politiques publiques, gèrent et administrent
tous les biens de la propriété communale.
Elles reçoivent des transferts de capitaux du
budget général de l'Etat afin d'assurer
leur autonomie financière.
5) Le médiateur du citoyen
Cette institution créée en 1998 défend
et veille à la mise en place des droits et des
libertés consacrés par la Constitution.
Elle gère les plaintes et les réclamations
des particuliers face aux violations des droits par
l'administration publique. En outre, elle peut réaliser
des recommandations, rappeler quels sont ses devoirs,
ses obligations légales et émettre des
propositions pour l'adoption de nouvelles mesures.
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